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behind› face + © : jack falahee (hoodwink)
› age (birth) : trente-deux ans (21 septembre)
› work : adjoint du PDG d'Atkins Enterprise
› activities : il traîne dans les bars, écume la ville à la recherche du bonheur qu'il ressentait à l'époque, fait tout pour oublier sa vie
› home : luxueuse maison beaucoup trop grande pour lui sur ocean avenue où il passe le moins de temps possible pour éviter de se laisser écraser par la solitude
› moodboard :   | · the monster · Lun 11 Jan - 22:52
| the monster Parfois, il y avait des jours sans. Et aujourd’hui était un jour sans pour Gavin. La journée avait mal débuté, réveillé en sursaut par un cauchemar et continué en s’empirant. Il s’était forcé à passer dans sa maison d’enfance afin d’aller voir ses parents. L’état de son paternel lui avait donné la nausée. Gavin lui avait toujours trouvé plein de défauts. Trop dur, trop distant, trop exigeant, trop égoïste et la liste était encore longue. Malgré tout, son père avait toujours été pour lui quelqu’un de très fort. Un roc sur qui il pourrait toujours compter malgré tout. Pourtant, aujourd’hui, il s’était trouvé face à un homme amoindri, malade. Et Gavin ne pouvait le tolérer. Il ne supportait pas sa maigreur inquiétante, ni les yeux brillants de larmes de sa mère. Chaque minute qu’il avait passé en leur compagnie avait été un supplice. Il s’était forcé à rester dîner, car il savait qu’il n’aurait plus la force de revenir avant de longues semaines. Et à peine le repas terminé, il s’était enfui comme un voleur.
Il aurait certainement dû rentrer chez lui. Il comptait le faire d’ailleurs mais l’idée de se retrouver tout seul dans son immense maison vide le terrifiait. Il n’en pouvait plus de côtoyer ses idées noires avec pour seule compagnie ses amis regret et désespoir. Alors il s’était dirigé vers un bar où il avait bu plus que de raison. A partir de là, il n’en garde que des souvenirs flous. Il se rappelait vaguement avoir longuement discuté avec une jolie demoiselle qui l’avait même attiré dans les toilettes. Il aurait pu passer un excellent moment si elle n’avait pas vomi juste après, apparemment plus soûle que lui. Après cela, il était sorti du bar, refroidi par ce fâcheux épisode et déambulait désormais dans sa ville natale.
Parfois, il se demandait s’il aimait cette ville ou s’il la détestait. Il avait parfois l’impression d’en connaître chaque recoin. Ce sentiment pouvait à la fois être oppressant et rassurant. Certains moments, il regrettait les immenses gratte-ciels new-yorkais et sa foule d’inconnus. Ici, il avait l’impression d’être épié, comme si tout le monde le reconnaissait et jugeait l’être misérable qu’il était devenu. Quand il trébucha sur un trottoir et s’étala de tout son long sans pour autant sentir aucune douleur, il prit conscience d’être ivre mort. Il se releva et lâcha un petit rire jaune. Mieux valait rire que pleurer. Il hésita un instant à rentrer chez lui avant d’apercevoir la lumière tamisée d’un restaurant et de décider que sa soif n’était pas étanchée. Après tout, quitte à être malade le lendemain, autant s’oublier un peu plus.
Il pénétra dans le restaurant et se rendit compte qu’il était vide. Tant mieux, il serait servi plus vite. Il tituba entre les tables mais son pied se prit dans une chaise et qu’il entraîna dans sa chute dans un brouhaha fracassant. Au moins, tout le monde était prévenu de son arrivée. Il se releva sans prendre le temps de ramasser la chaise et s’adossa au comptoir avec soulagement. Le sol semblait se mouvoir sous ses pieds et la lumière sombre n’aidait pas à y voir clair. A son plus grand damne, personne n’était derrière le comptoir alors il dit d’une voix pâteuse : « Y’a quelqu’un ? » N’obtenant aucune réponse, il répéta sa question en parlant plus fort et il aperçut une jeune femme, ce qui eut pour effet de le faire sourire. Il aurait bien aimé dire quelque chose comme : bonsoir madame, navré de vous déranger à cette heure si tardive, pourriez-vous me servir un verre de scotch s’il vous plaît ? Le meilleur que vous ayez. Mais son esprit embrumé par l’alcool l’en empêcha et il se contenta d’articuler avec difficulté : « Un verre de scotch s’vous plaît » tout en agitant sa main.
Il offrait un bien triste spectacle. Ses cheveux étaient en bataille, il avait égaré sa veste dans le bar et sa chemise froissée était tâchée à cause de sa petite chute dans la ruelle. Ses yeux vitreux trahissaient son état sans même que son haleine avinée n’y soit pour quelque chose. Il tâtonna dans ses poches et trouva son paquet de cigarettes. Il en glissa une dans sa bouche avant de s’apercevoir que son briquet avait disparu. « Un verre et un briquet » baragouina-t-il en levant son regard absent vers elle.
code by exordium. _________________ then the loneliness flows with the rivers... Loneliness is like a rain. It ascends from the sea to meet the evenings; from plains that are far and off the way, it goes up to the heavens, which always have it. And only from the heavens does it fall on the city. (Rainer Maria Rilke) |
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behind› face + © : Magdalena Zalejska (av. COSMIC LIGHT - sign. diatypose - icons. doom days)
› age (birth) : Vingt-sept ans (19.11.1993)
♡ status : Célibataire, le cœur qui traîne par terre
› work : Serveuse au Saddle Peak Lodge
› activities : Photographe et dessinatrice à ses heures perdues
 | · Re: the monster · Sam 23 Jan - 0:46
| THE MONSTER11 janvier 2021Etre de fermeture n’a jamais été ton fort. Surtout quand il s’agit de fermer le restaurant toute seule. D’habitude, ton responsable essaie toujours de vous mettre en binôme mais chose ratée pour ce soir. Te voilà donc à cogiter seule tout en rangeant le restaurant. Bien qu’elle date un peu, tu repenses à ta rencontre avec Koa, votre discussion qui, pour toi, n’a mené à nulle part. Et puis il y a eu la découverte de ta seconde activité. Heureusement pour toi, ton colocataire ne t’en a pas voulu trop longtemps. Ton petit cœur en aurait clairement pris un coup sinon. Des événements qui te travaillent encore parfois. Tu te demandes toujours si cela se serait passé différemment si tu n’avais pas menti ou si tu n’avais pas été froide. Sauf que tu devrais arrêter de penser à tout cela. C’est terminé maintenant, concentre toi donc sur ton travail et ce foutu rangement qui prend beaucoup de temps. Mauvaises pensées mises de côté, te voilà à nouveau dans ta bulle, agissant au plus vite pour être débarrassée. La cloche de la porte qui retentit, tu peux l’entendre depuis la cuisine. Tu te maudis, tu aurais dû fermer la porte à clé. Et la suite n’est pas de bon augure, lorsque le silence se transforme en vacarme. Tu vas devoir rester sur tes gardes. Il pourrait très bien s’agir d’un petit voyou qui espère récupérer les recettes du jour. Dommage pour lui, il ne trouvera rien dans la caisse. Tu prends une grande inspiration, espérant calmer ton cœur. Le stress monte, tu détestes cette sensation. Bruit intense qui laisse à nouveau place au silence. Est-ce que l’intrus est ressorti en voyant qu’il n’y a personne dans la salle ? Tu l’espères. Espoir qui s’efface rapidement dès lors que tu entends cette voix grave. Toujours présent, ça te fait chier. Si tu avais été chez toi, tu aurais joué à la muette et attendu qu’il se barre mais là tu ne peux pas, l’enjeu est bien trop grand. Tu sors des cuisines en silence, à la seconde où l’homme répète sa question. Tu restes proche de la porte au cas où tu devrais fuir ou bien te protéger. Qu’est ce qu’il veut ? Il ne croit quand même pas que tu vas lui servir une assiette ou même un verre. Il n’a pas vu que le restaurant était vide et éteint ? Apparemment non. Il réclame. Homme impoli… Et alcoolisé. Ca te fait frissonner. Tu ne sais pas comment gérer ce genre de personne, tu ne l’as jamais su d’ailleurs. Par contre te prendre des coups, oh ça oui, tu connais. Quelque peu pétrifiée, tu mets du temps à réagir. L’homme se répète encore. En plus de boire, il veut fumer. Qu’il aille se faire voir, il n’aura rien de tout ça. Tout en restant à ta place, tu oses enfin lui répondre. "Je ne peux pas vous servir, monsieur. Nous sommes fermés. Veuillez quitter le restaurant." Est-ce que tu as été assez ferme ? Sans doute pas. Il va te rire au nez comme ton beau père quand tu lui demandais d’arrêter de te frapper. Ces alcooliques ne s’arrêtent jamais tant qu’ils n’ont pas leur dû. Tu t’attends donc au pire avec celui qui se croit chez lui. "Si vous ne partez pas, je devrais appeler le commissariat." Souvent ce mot fait réagir, est ce que ça sera le cas avec lui ? Peut-être. |
| | the monster | |
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