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Pratiquement voisines, il n'était pas rare que Luna et Diane passent des soirées ensemble, quand elles avaient un peu de temps libre à s'accorder. Il faut dire qu'avec les horaires décalés de Diane et la nouvelle histoire d'amour de Luna, ces soirées étaient moins fréquentes qu'auparavant, mais les deux amies essayaient tout de même de se voir régulièrement. Elle n'en savait rien pour Luna, mais Diane, elle, avait besoin de nourrir cette amitié, de s'y accrocher. Elle avait trouvé en Luna une oreille attentive, un soutien indéfectible, et de nombreuses fois la brune lui était venue en aide, que ce soit pour lui donner des conseils ou l'épauler avec Izzie.
Voilà plusieurs semaines qu'elles ne s'étaient pas vues, avaient simplement échangé par téléphone pour se donner régulièrement des nouvelles, et Diane décida de passer la voir à l'improviste après sa garde, profitant qu'Izzie était chez son père. Ce n'était pas dans ses habitudes de ne pas prévenir mais c'était arrivé quelques fois et ça n'avait jamais dérangé la brune. Le soleil n'était pas encore couché lorsqu'elle se gara dans l'allée de Luna, et elle monta jusqu'à son étage, bouteille de vin à la main - sa boisson de prédilection, qui lui permettait d'oublier ses soucis.
Son sourire se décomposa lorsque la porte s'ouvrit non pas sur Luna mais sur Isaac, petit ami de Luna et surtout collègue de Diane ; ou plutôt, supérieur, comme il le lui avait fait remarqué il y a quelques semaines. « Dr Albrecht, bonjour. » Un formalisme sur lequel elle insista, histoire de lui faire comprendre qu'elle n'avait toujours pas digéré ses récents propos. « Luna est là ou rentre bientôt ? » Il était hors de question qu'elle fasse demi-tour à cause de lui, il l'emmerdait assez dans son travail de tous les jours, il n'allait pas en plus empiéter sur sa vie privée. Sans compter que Diane savait à quel point il était important pour son amie. Allait-elle mettre leurs différents professionnels de côté pour rester cordiale ? Seule l'attitude du médecin ferait pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
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Millions of people can believe in you, and yet none of it matters if you don’t believe in yourself.
Fait rare depuis qu’il avait ajouté une ligne sur le badge qui ornait sa blouse blanche, Isaac avait quitté la clinique au milieu de l’après-midi grâce au report d’une opération. C’était mal, mais il remerciait l’infection dentaire de son patient qui lui permettait de profiter de quelques heures en solitaire. Il s’agissait également d’une occasion exceptionnelle car il était très entouré, avec un adolescent amoureux, une jeune future maman et sa chère et tendre dans les parages, il ne se souvenait pas d’avoir eu une soirée à lui, pas qu’il s’en plaignait, mais il était content de se retrouver face à lui-même. Il était passé faire un coucou à Luna au ranch et cette dernière lui avait demandé s’il pouvait rapporter des affaires chez elle, car elle était de sortie en soirée. Ravi de pouvoir lui rendre service, il ne s’était pas fait prier et avait eu la bonne idée de squatter son appartement pour être certain de ne pas être dérangé. C’était un peu égoïste, cependant son téléphone était en mode sonnerie, il serait prêt à se mettre en route en cas de problème de la part de l’un de ses protégés. Un chocolat chaud à la main, la moitié des boutons de sa chemise ouverte et les pieds posés sur la table basse, Ike regardait une émission de téléréalité qu’il aurait nié suivre auprès de quiconque aurait posé la question, quand il entendit des coups tapotés à la porte. Dans un râle guttural, il tira son grand corps bon gré mal gré du canapé pour traîner ses pieds nus jusque dans l’entrée. Il se fendit toutefois d’un sourire car il n’imaginait que Luna derrière cette porte, ou peut-être la voisine et il ne souhaitait pas donner une mauvaise image aux commères du voisinage. « Diane, » articula-t-il en perdant toute trace de sympathie. Qu’est-ce qu’elle foutait là ? Son regard se baissa sur la bouteille et une moue boudeuse remplaça son sourire. Le monde entier prônait l’alcoolisme, il n’avait aucun moyen de combattre ce fléau. « Non, désolé, elle est de sortie avec toutes ses bonnes amies. Je suis navré de constater que tu n’as pas été conviée… » Ce n’était pas très fair-play de sa part, surtout qu’il aurait dû rester cordial vis-à-vis d’une des employées de la clinique, toutefois une récente altercation avait contribué à tendre davantage leurs liens. En outre, elle ruinait son moment de détente en célibataire, et c’était cela le plus impardonnable dans l’histoire. « Je lui dirai que tu es passée... Ou non, ça pourrait être gênant..., » hésita-t-il avec une expression faussement compatissante, une main sur le chambranle de la porte et l'autre posée sur sa hanche.
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I feel just like a leaf on a breeze. Who knows where it's blowin'? Who knows where it's goin'? I find myself somewhere I never thought I'd be, I'm going 'round in circles, thinking about you and me. And how do I explain it when I don't know what to say. What do I do now? So much has changed...
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