don't give up on me -- milo.

don't give up on me
@Milo Davenport

C'est la peur au ventre que Giselle entra dans l'établissement, se dirigeant vers l'accueil pour demander le numéro de chambre de Milo. Voilà des jours qu'elle subissait son anxiété depuis que son meilleur ami lui avait annoncé être à l'hôpital, son état de santé s'étant dégradé ces derniers jours. Il avait beau l'avoir rassurée sur le fait qu'il s'était réinscrit sur la liste d'attente pour une greffe, elle ne savait que trop bien qu'il n'était pas certain de l'avoir à temps, et que les choses pourraient très vite se compliquer s'il était déjà dans un état nécessitant son hospitalisation.
Elle avait dû se faire violence pour ne pas se précipiter dans sa voiture et conduire jusqu'à Portland dès l'instant où il lui avait annoncé la nouvelle. La seule chose qui l'avait retenue, c'est qu'elle avait prévu de se rendre à Portland quelques jours plus tard, et cette fois-ci sa visite était non-négociable. Milo n'avait pas le choix, elle refusait de ne pas lui rendre visite, d'autant plus qu'elle ne savait pas de combien de temps il disposait avant que ses poumons ne le lâchent définitivement.
Giselle était à Portland pour une réunion, pas une qu'elle dirigeait mais en tant qu'addict elle-même. Ces derniers mois avaient été très compliqués émotionnellement pour elle et elle tentait tant bien que mal de garder la tête hors de l'eau. Apprendre que Milo était de nouveau malade n'avait pas arrangé ses envies de replonger dans l'enfer de la drogue, mais Giselle tenait encore bon, pour lui.
Devant la porte de sa chambre, la brune s'arrêta quelques secondes pour essuyer les larmes qui perlaient déjà au coin de ses yeux. Elle appréhendait grandement de voir Milo ; non seulement elle ignorait dans quel état il serait, mais elle n'était pas en très grande forme non plus, et son ami la connaissait bien assez pour s'en apercevoir, quand bien même elle essaierait de le dissimuler derrière quelques sourires.
« Milo ? » Annonça-t-elle après avoir frappé doucement à la porte, passant sa tête de l'autre côté pour s'assurer qu'elle pouvait bien entrer et qu'il ne dormait pas ou n'était pas en pleine séance de soins. « Hey. Comment vas-tu ? » La brune s'avança vers le lit et se pencha pour prendre son ami dans ses bras, dans une étreinte dont elle avait probablement plus besoin que lui. « Tu m'as manqué. » Elle ne l'avait pas vu depuis plusieurs semaines, ce qui était horriblement long pour elle. Elle déposa un baiser sur ses joues puis avança une chaise pour s'installer au plus près de lui, glissant sa main dans la sienne comme si elle avait peur qu'il ne lui échappe. « Tu as bonne mine. » Elle esquissa un sourire encourageant, mais Milo avait l'air épuisé, il ne trompait personne. Giselle savait pourtant combien les affirmations positives étaient importantes, car tant que le moral et l'espoir étaient de mise, le corps suivait. « Quelles sont les nouvelles ? » Demanda-t-elle timidement, déglutissant avec difficulté. Elle avait peur de savoir, mais elle préférait demander d'entrée de jeu et savoir à quoi ils seraient confrontés prochainement.