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everyone has a secret
Cool these engines
Calm these jets
I ask you, how hot can it get?
And as you wipe off beads of sweat
Slowly, you say, I'm not there yet
@carmine muller — 06.2022
La devanture du magasin ne paie pas de mine. S'il n'avait pas besoin de cet argent, Chase n'aurait jamais mis les pieds ici. Pourtant, il se retrouve contraint d'y entrer, d'offrir son meilleur sourire à l'une des employés et de déployer ses meilleurs talents de négociateur.
Ce n'est que quelques minutes plus tard, dans une conversation bien entamée, qu'il montre l'une des pièces principales de sa collection personnelle. Un bracelet incrusté de vrais diamants. La vendeuse le questionne du regard, sort une loupe pour identifier les pierres, puis lui fait signe d'attendre. Chase en profite pour faire le tour du magasin. Il lève les yeux - entre les peintures, les objets crasseux et les vieux meubles poussiéreux dont il fait vite le tour - observe, répertorie les différentes choses qui font cet endroit atypique. Le propriétaire est sûrement un vieux monsieur à la moustache mal taillée, à l'haleine fétide, prêt à dégainer ses histoires rocambolesques de l'ancien temps où il était explorateur. Un petit soupir s'échappe de sa bouche, l'ennui devenant vite son compagnon de chemin. Il consulte son portable, puis entend quelques bruits sortir de l'arrière boutique. Son attention se reporte sur l'employée, qui a toujours le bracelet en main. Derrière elle, la suit un homme. Une quarantaine d'années. Une barbe finement taillée. Un air d'Indiana Jones s'il était mannequin d'un magasine pour aventuriers. Chase penche la tête, esquisse un fin sourire. - Good afternoon, L'homme ne lui porte même pas attention: il est bien trop focalisé sur le bracelet. - This is my mom's, il précise. - She gave it to me when I was 18, continue-t-il même, se justifiant sur la provenance du bijou. - She bought it while vacationing in Brazil with my dad. Peut-être que l'historique ne l'intéresse pas. Sûrement même, en voyant le peu de réactions qu'il dégaine. Chase reste tout de même focalisé sur le visage de l'inconnu. I wish I could hear your voice, il prie. L'agent immobilier inspire profondément lorsqu'il daigne finalement croiser son regard. - What do you think? il demande finalement, espérant enfin avoir une réaction de l'homme.
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you've never been to Heaven, have you?
living my best life, driving
driving you crazy
paradising
living my best life thriving
driving you crazy
paradising
living my best life thriving
Carmine soupire mais refuse d’ouvrir les paupières. Mr Muller ? Sir ? l’interroge avec insistance la voix féminine qui vient troubler son repos. Il grommelle, façon peu courtoise de lui demander de le laisser tranquille. Rien n’y fait et la voix revient à l’assaut. Elle le contraint à ouvrir les yeux et à se redresser sur chaise. « Yes ? » demande-t-il sans cérémonie à la jeune femme qui se tient devant la porte de son bureau. Ses yeux de pie son immédiatement attiré par un objet brillant que tient l’employée de son magasin entre ses doigts fins. « Ah. » Carmine n’a pas besoin d’en savoir plus ou d’attendre la réponse de la jeune femme pour connaitre les raisons de cette interruption. Il se relève, tape du pied sur le sol et enfile sa chemise qu’il boutonne à la hâte. « Let’s see that beauty. » lance-t-il en prenant le bijou des mains de son employée, avant de quitter la pièce dont il referme la porte derrière eux. Il n’est pas inhabituel qu’on vienne le trouver lorsque certaines pièces sont amenées dans son magasin d’antiquités ; Carmine a plus d’expertise dans le domaine des métaux et objets précieux que les deux employés mal payés et non qualifiés qui alternent dans sa boutique. Et ce genre de transactions comporte son lot de risques, auxquels il n’exposerait pas les pauvres âmes innocentes de ses employés.
Le bracelet en main, Carmine se dirige vers le comptoir sans un regard ou un mot pour la personne venue se débarrasser de son trésor. Il inspecte le bijou sous toutes les coutures, s’assure que le sceau indiquant qu’il s’agit d’or est bien présent, puis attrape une loupe qui lui sert à en inspecter les diamants. Le mensonge du vendeur lui sert de bande sonore pendant qu’il procède à l’inspection du bijou et une fois qu’il la conduite à son terme, Carmine relève la tête et tombe sur un jeune homme brun, à l’apparence bien différente des junkies et autres dépourvus de la vie qui viennent d’ordinaire se débarrasser de leurs collection chez lui. « Brazil, huh ? » Carmine se redresse. « I never knew Brazil was a popular destination for diamonds amateurs. I went to Brazil once. Bought this. » Il sort un revolver de la poche arrière de son jean et le pose sur le comptoir, à côté du bracelet. Façon subtile d’intimider le jeune homme dont il ne connait ni le nom ni le visage. « Tell you what I think. I think this shouldn’t be in my possession, and certainly not in yours. » Son instinct commande à Carmine de refuser d’acheter le bracelet. Mais l’amour des choses qui brille, sa nature de pie collectionneuse, sont trop fortes.
« The diamonds aren’t very clear and it’ll take some work to resell. I’ll give you 800. »
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